Le mardi 15 octobre 2024 17 participants inscrits à ce séjour de randonnée sur la Côte Bleue s’étaient donné rendez-vous de bonne heure à la gare d’Orange pour partir en train vers Martigues, point de départ de notre itinérance pédestre sur le chemin du littoral jusqu’à l’Estaque.
Arrivés à la gare de Martigues vers 9h30 c’est avec un temps idéal, ensoleillé mais pas trop chaud, que nous avons commencé notre randonnée. Après un peu plus d’une heure de marche nous avons rejoint les rivages de la Méditerranée au niveau de l’anse des Laurons, endroit paradisiaque si l’on fait abstraction de l’énorme centrale thermique qui est implantée juste avant….
Puis nous avons longé la côte en suivant le sentier de découverte du littoral ponctué de nombreux panneaux d’information sur la faune, la flore et la géologie des lieux traversés.
A midi nous avons fait une halte pour pique-niquer face à la Grande Bleue, qui portait fort bien son nom ce jour là !
Après le repas nous avons traversé le pittoresque petit port de pêche de Carro, puis sommes arrivés sur la grande plage de sable du Verdon, à proximité du village de la Couronne.
Nous nous sommes attablés à la terrasse d’un restaurant de plage pour quelques consommations rafraichissantes, puis quelques uns de notre groupe sont allés se baigner dans une eau certes un peu fraîche mais oh combien relaxante !
Après la baignade nous sommes tous repartis pour rejoindre le village de vacances « La Bastide des Joncas », situé à quelques centaines de mètres de l’anse du Verdon.
Bilan de cette première journée de marche : 13,6 kilomètres parcourus pour 112 mètres de dénivelé positif.
Nous étions les seuls clients de cet établissement ce soir là, mais c’est un endroit charmant et tout était au top (confort des chambres et repas du soir).
Après une bonne nuit de sommeil et un copieux petit déjeuner nous avons repris notre randonnée le mercredi 16 vers 8h30. La météo qui avait été clémente la veille était ce jour là un peu plus perturbée, mais malgré de violentes bourrasques de vent du sud le soleil brillait et la température était encore très agréable (plutôt chaude pour la saison d’ailleurs). Après avoir traversé l’anse de la Couronne, nous sommes passés devant le célèbre « Camping Paradis » de la non moins célèbre série télévisée, puis avons parcouru un vaste plateau calcaire bordant la mer, très ancien site d’extraction de pierres exploité depuis l’occupation romaine.
Nous avons ensuite atteint la très belle plage de Sainte Croix, où une chapelle du XVIIème rend hommage aux carriers du pays et d’où seraient parties (selon la légende…) les « Saintes Maries » qui ont fondé le célèbre village des Saintes-Maries-de-la-Mer.
Le sentier du littoral, appelé aussi « sentier des douanier » traverse ensuite le joli petit port des Tamaris, encore marqué par le terrible incendie qui a ravagé la côte il y a 4 ans. Nous avons ensuite traversé l’anse de Boumandariel et la roselière du Grand Vallat, lieu de biodiversité remarquable.
Après avoir franchi les anses du Grand Nid puis du Petit Nid, le sentier est devenu nettement plus urbain aux abords de Sausset-les-Pins, où nous sommes arrivés un peu après midi.
Après avoir cherché en vain un square ou un parc pour pique-niquer, c’est le long d’un muret du port de plaisance que nous nous sommes finalement arrêtés pour prendre notre repas à l’abri (approximatif…) du vent tempétueux.
Après le repas et un café (pour certains) pris dans un bar du port, nous avons repris le chemin en continuant à traverser de nombreuses zones urbanisées, et en longeant les belles propriétés construites le long de cette côte très touristique.
Nous sommes arrivés à Carry-le-Rouet vers 16h00, et après avoir fait quelques achats pour le pique-nique du lendemain nous avons poursuivi jusqu’à la plage du Rouet pour rejoindre le village-club Miléade où nous allions passer la nuit.
Bilan de cette deuxième journée de marche : 20,7 kilomètres parcourus pour 154 mètres de dénivelé positif.
Cette soirée dans ce club de vacances a été en tous points remarquables ! Après un bon bain dans la piscine de l’hôtel (pour certains…) puis un délicieux et copieux repas, la soirée s’est achevée par un karaoké où plusieurs d’entre nous ont pu s’exprimer avec talent !La pluie nous a fait le plaisir de tomber durant la nuit et le lendemain matin, malgré un vent du sud encore soutenu, le soleil était encore au rendez-vous. Nous avons quitté le club Miléade en traversant la plage privée de l’hôtel puis avons retrouvé la vraie nature du sentier du littoral en traversant la calanque sauvage des Eaux Salées.
Nous avons grimpé pour rejoindre les crêtes rocheuses surplombant la mer, et ce fût alors une succession de « montagne russes » en traversant les nombreuses petites calanques très pittoresques qui parsèment la côte entre Carry et Niolon. Après celles de la Redonne, des Figuières, du Petit et du Grand Méjean, nous avons fait la pause repas au niveau de la calanque de l’Everine, où certains d’entre nous ont pique-niqué sur la magnifique petite plage de galets, balayée ce jour là par de puissantes vagues !
Après le repas nous sommes repartis en grimpant vers les hauteurs de la chaine de la Nerthe jusqu’à atteindre les anciennes fortifications qui surplombent d’environ 200 mètres d’altitude le village de Niolon.
Puis nous sommes redescendus vers la côte par les nombreuses pistes et sentiers sillonnant le massif, qui était autrefois bien boisé avant que les nombreux incendies subis au court de ces dernières décennies aient entièrement fait disparaître le couvert végétal.
Nous sommes arrivés à Niolon vers 15h30 et nous sommes attablés à la terrasse d’un bar surplombant le charmant petit port du village afin de prendre quelques rafraichissements en attendant le patron de l’hôtel-restaurant des Piélettes où nous allions passer la nuit.
Bilan de cette troisième journée : 11,6 kilomètres parcourus pour 381 mètres de dénivelé positif.
L’établissement étant situé à 10 minutes en voiture de l’endroit où nous nous trouvions, le patron de l’hôtel est venu nous chercher à l’entrée de la calanque pour nous véhiculer jusqu’à chez lui (pas moins de 3 voyages !).
Après le repas et avant d’aller dormir quelques-uns d’entre-nous ont interprété à capella des chansons reprises en cœur par ceux qui le souhaitaient.
Le lendemain, vendredi 18 octobre et dernier jour de notre périple sur le long de la Côte Bleue, le vent du sud avait fait place à un léger Mistral et à un ciel dégagé tout bleu ! Fort heureusement les prévisions météorologiques de la semaine qui étaient peu engageantes avant notre départ se sont avérées erronées…
Le patron de l’hôtel nous a raccompagnés comme la veille en 3 voyages jusqu’à l’entrée de Niolon, où nous avons repris notre randonnée pédestre.
Une belle lumière automnale baignait la calanque que nous avons quittée en longeant à nouveau la côte par un sentier escarpé qui nous a conduit jusqu’à la calanque de Vesse, village bien blottie entre deux falaises de calcaire, surplombée par l’un des nombreux viaducs du train de la Côte Bleue.
La poursuite du sentier sur le chemin du littoral s’avérant dangereuse après cette calanque en raison du risque important de chute de pierres, nous avons poursuivi notre chemin en pénétrant un peu dans le massif afin de contourner la zone à risques.
Nous avons atteint le point culminant de cette journée à la Tête du Coucourdier, d’où le panorama sur la baie de Marseille est sublime.
Nous sommes à nouveau redescendus vers la côte, que nous avons retrouvée au niveau du fort de Figuerolles, puis nous avons longé la voie de chemin de fer jusqu’aux faubourgs de l’Estaque, où le choc avec le retour à la civilisation après tous ces paysages sauvages est assez brutal.
Heureusement l’arrivée à la plage de Corbières, l’une des plus belles de Marseille, a été une oasis de nature où avons pu pique-niquer « les pieds dans l’eau », et où certains d’entre nous se sont encore baignés pour la dernière fois de ce séjour.
Après le repas nous avons traversé les petites rues très populaires de l’Estaque avant d’arriver à la gare, point final de ce périple.
Bilan de cette quatrième journée : 9,1 kilomètres parcourus pour 263 mètres de dénivelé positif.
Au total nous aurons donc marché 55 kilomètres et grimpé 910 mètres durant ces 4 jours de randonnée.
Nous avons quitté la gare de l’Estaque un peu après 14h30 et sommes arrivés, après deux changements de trains à la gare d’Orange vers 17h30.
Un grand merci à Annette pour avoir organisé ce séjour sur le Côte Bleue, qui nous a permis de découvrir des paysages sublimes et de partager des tas de bons moments entre amis randonneurs !

Philippe Denize