« La pluie du matin n’arrête pas le pèlerin »…même si nous n’étions pas vraiment des pèlerins, il fallait quand même croire en ce proverbe pour partir en randonnée vers Venasque en ce lundi matin au ciel menaçant. Nous étions quand même 18 au départ de cette prometteuse balade organisée par Annette autour de ce pittoresque village, à travers les vallons et les Monts du Vaucluse.
De fait, au départ de la rando, la pluie présente sur Sérignan avait cessé de tomber pour faire place à un timide soleil d’automne. Rapidement le sentier que nous avons emprunté (GR91) s’est élevé pour rejoindre quelques kilomètres plus loin le GRP des Monts du Vaucluse, faisant apparaitre progressivement de magnifiques points de vue sur les villages de Mallemort-du-Comtat, Blauvac, Mormoiron, Caromb, Bédoin, mais aussi sur le sommet du Mont Ventoux, légèrement poudré par les première neiges de la saison.
La météo n’est pas une science exacte…là ce n’est pas un proverbe mais un constat car malgré le franc soleil annoncé à partir de 10h00 c’est au contraire une petite pluie fine qui s’est mise à tomber, et en arrivant au col de Murs nous avions tous revêtu nos vêtements de pluie pour nous abriter des intempéries.
La pluie a cessé après quelques kilomètres mais le ciel restait chargé, bien qu’à l’horizon les sommets du Luberon que nous commencions à découvrir laissaient entrevoir de belles éclaircies. Nous avons poursuivi notre chemin jusqu’au col des Trois Termes, traversé la route remarquable qui mène de Venasque à l’abbaye de Sénanque, puis nous avons emprunté la piste forestière de la Pourraque.
L’heure du déjeuner approchait mais une nouvelle averse s’est déclenchée et il a fallu patienter un peu pour attendre l’accalmie et trouver un bel endroit dont le sol était resté sec sous le couvert des cèdres de la forêt.
Après cet intermède roboratif nous avons repris le chemin sur la piste jusqu’au lieu-dit « La Haute Pourraque », qui croise le sentier historique du Mur de la Peste. Puis nous nous sommes engagés sur la piste de Carrouffa qui redescend progressivement vers Venasque. Après le hameau de La Nauque nous avons repris le GR91 qui chemine en longeant le lit d’un cours d’eau à sec à travers une envoutante combe boisée.
Après avoir parcouru plus de 20 kilomètres et grimpé plus de 500 mètres de dénivelé, il était environ 15h30 lorsque nous avons rejoint les voitures, que nous avions garées le matin au lieu dit « le Camp Long ».
Le soleil qui nous avait boudés depuis le matin a enfin fini par briller fièrement en cette fin d’après-midi automnale ! Sur la route du retour nous avons fait une pause dans un café très accueillant de Saint-Didier, où nous avons partagés quelques gourmandises apportées par les uns ou les autres, tout en nous repassant le film de cette journée un peu humide mais très bucolique et tout à fait en accord avec la saison !
Merci une nouvelle fois à Annette pour nous avoir emmenés dans ce coin du Vaucluse assez proche de chez nous finalement mais que peu d’entre nous connaissaient…
Philippe Denize